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29 Juin 2021
Bonjour,
Après le mariage de Vanessa ma petite-fille, nous nous sommes promenés dans la région provençale, le Pont du Gard constituant un élément patrimonial exceptionnel.
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Lieu incontournable de la région, le Pont du Gard, œuvre architecturale de l'antiquité romaine, dont les travaux ont démarré vers l'an 50 de notre ère, réalisé pour porter à Nîmes, cité gallo-romaine, profusion d'eau pour ses fontaines, thermes et jardins.
Impressionnant ! C'est le mot qui nous vient spontanément pour qualifier cet ouvrage.
S'imposant dans une nature sauvage, cet édifice ne peut laisser indifférent, qu'il soit féru ou non d'architecture. Le Pont du Gard se dresse sur une hauteur de 48,77 m, ce qui en fait le plus haut des ponts aqueducs romains.
Au pied de ce géant de pierre le Gardon semble bien modeste.
C'est justement la nature même de cette paisible rivière encaissée dans une profonde vallée qui est à l'origine de l'importance architectural du Pont du Gard.
C'est en prévision de ces brutales montées des eaux que les architectes romains ont prévu si grand et si solide.
Alors qu'en temps normal, les piles du pont sont à sec, elles subissent lors des « Gardonnades » (crues du Gardon) l'assaut des eaux furieuses et dévastatrices.
Les fondations des piles du pont sont creusées à même la roche des rives du Gardon.
Leur forme pointue, en étrave de bateau (avant bec), permet de fendre le courant sans opposer de résistance.
L'ensemble de l'ouvrage composé de trois niveaux, est construit en grand appareil, à joint vif.
Les chiffres et les lettres que portent les blocs taillés en coin (voussoirs), laissent présumer que les pierres été taillées et numérotées selon la place qui leur était destinée dans le montage du pont.
La chute de l'empire romain et les multiples invasions barbares ont réduit considérablement la population de Nîmes et des environs.
L'aqueduc romain cesse vraisemblablement d'être utilisé vers le IXème siècle.
Les riverains utilisent alors, et ce durant des siècles, les pierres de l'aqueduc pour leur propres constructions.
Le premier étage du pont ainsi que les dalles de couverture du canal servent de raccourcis pour passer d'une rive à l'autre.
Un droit de péage est instaurée au Moyen Âge.
La proximité de la foire de Beaucaire, très réputée, ainsi que la papauté en Avignon augmente considérablement le trafic.
Afin de faciliter le passage des ânes lourdement chargés, on échange les piles du deuxième niveau du pont, et pour la sécurité, on ajoute un parapet en encorbellement.
Ces modifications fragilisent considérablement l'ouvrage. En 1702, les ornières faites par les chariots sont colmatées. En 1743 un deuxième pont vient se coller à l'antique aqueduc, cachant la totalité des arches du premier rang.
Heureusement Napoléon III, séduit par le Pont du Gard, décide une restauration du monument pour lui redonner sa véritable apparence. Les travaux vont durer trois ans.
Pour les compagnons du tour de France, le Pont du Gard est une prouesse de l'architecture de pierre qu'ils viennent saluer en y laissant leurs marques et leurs outils gravés dans la pierre.
On dénombre plus de 320 marques compagnonniques ; la plus ancienne date de 1611, la plus récente de 1989.
À bientôt pour une autre visite...