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Randonnée, voyages, visites, photos, nature...

Carnets de r@ndos et de voy@ges...

Le Colorado Provençal - Juin 2021.

Bonjour,

L'année sportive se termine, je vais essayer de rattraper mon retard.

Déjà un an que nous sommes partis dans le sud-est, puis dans le sud-ouest pour le mariage de ma petite-fille.

Nous en avons profité pour faire quelques visites dont le Colorado Provencal, j'en avais entendu parler sans y être jamais allée, une très belle surprise.

​Cliquez sur les flèches de droite ou de gauche pour voir les diaporamas et sur les images fixes pour les voir en grand format.

© Toute copie ou reproduction d'images interdites.

 Nous passons sur une route d'où nous avons une très belle vue du village de Gordes, emblème du village perché provençal.

Mille fois décrit, photographié, admiré, il doit son aura aux illustres artistes qui l’ont autrefois révélée et y ont laissé une empreinte culturelle toujours vivace.

Les champs de Lavande de Saint-Saturnin-lès-Apt sont en pleine floraison pour le plus grand plaisir des touristes qui se photographient entre les rangées de fleurs 😡

Nous avons déjeuné « Chez Chichi » restaurant en terrasse sur la place du village de Rustrel, entre Luberon et Monts de Vaucluse, le village domine le bassin d’Apt à 400 mètres d’altitude. Il est arrosé par la Doa, un affluent du Calavon venu de Gignac.

On retrouve la vigne, les oliviers, quelques arbres fruitiers, des céréales et un peu de fourrage.

Après le déjeuner, il fait très chaud, nous avons fait quelques kilomètres du village jusqu'au  Colorado provençal, dès l'entrée nous sommes très agréablement surpris pas la beauté du lieu. Nous suivons le sentier découverte sur quelques km.

Colorado provençal, nommé ainsi pour sa couleur : en provencal Colorado veut dire « qui est coloré ». Cette « couleur » extraite puis raffinée, comptait deux utilisations principales : épaissir le caoutchouc et servir de pigment (chaux, peinture à l'huile, alimentaire…). Cette dernière utilisation est toujours d'actualité.

Entre 200 et 110 millions d'années, avant notre ère, la mer qui recouvrait le sud de la France dépose, dans les fonds marins, du sable mêlé à une argile appeler glauconie. Plusieurs facteurs combinés sont à l'origine des paysages du Colorado :

- le sac est le ressac des vagues à dégradé les granits en kaolin, le déposant en strates, bien visible sur les dunes et les falaises.

- les déjections des crustacés, vivant alors dans le banc de sable argileux, ont extrait et concentré, par réaction chimique, le fer présent en grande quantité dans la glauconie. Seuls les trous laissés par les vers fouisseurs témoignent de cette période.

- l'acide humique, issu de la décomposition des feuilles des palétuviers de la mangrove, en surface du gisement, a permis l'oxydation du fer (en goethite ou en hématite).

- l'assèchement de la mer a formé la cuirasse ferrugineuse par la latérisation des sols : c'est le chapeau de « cheminée de fées ».

L'âge d'or de l'ocre se situe entre 1876 et 1930. À Rustrel, on se servait de l'eau (observez les tuyaux disséminés le long du parcours) pour « arroser » les fronts de taille qu'on découvrait à la dynamite. La séparation du sable et de l'ocre se faisait tout de suite à l'extraction : le sable se déposait en premier dans les ravines creusées au bas du front de taille ; et l'ocre continuait jusqu'aux bassins de décantation transportée par l'eau, pour s'y déposer à son tour.

Il fallait attendre le mois d'août pour la récolte, lorsque l'ocre avait séché, découpée en cubes au préalable, pour la transporter aux usines qui la réduisaient en poudre fine selon l'usage auquel elle était destinée. Le travail se faisait de l'automne au printemps, en parallèle avec le travail des champs.

Ici on était ocrier et paysan.

Ci-dessus une carte du lieu qui jouxte le GR6 - GRP Autour du Lubéron et des Monts du Vaucluse.

À bientôt.

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