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Randonnée, voyages, visites, photos, nature...

Carnets de r@ndos et de voy@ges...

Le château de Talcy.

 Bonjour,

Nous sommes allés visiter ce petit château situé entre Blois, et Orléans, très belle surprise.

Nous avons visité Chambord et Blois l'été dernier, ce petit château, dont on ne parle pas assez, mérite vraiment la visite.

​Cliquez sur les flèches de droite ou de gauche pour voir les diaporamas et sur les images fixes pour les voir en grand format.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

Les origines :

Dans un cadre verdoyant, le château et son église émergent des plaines céréalières de la Petite Beauce.

La seigneurie de Talcy relevait au XIIIème siècle de la maison Saint-Lazare de Beaugency.

Elle échoit en 1502 à Marie Simon, épouse d'un conseiller du roi Louis XII.

Le Logis principal est probablement reconstruit à cette époque.

Florentins et Suisses :

En 1517, le domaine passe à Bernard Salviati, banquier florentin qui lui donne sa configuration actuelle. 

Allié aux Médicis, Salviati est bailleur de fonds de François 1er (1494-1547) durant les guerres d'Italie.

Sa fille Cassandre inspirera Ronsard (voir ci-dessous).

En 1704, le domaine est acquis par une famille d'officiers royaux, les Burgeat, qui aménage confortablement le château et créé le jardin.

En 1780 s'y installe une famille protestante de la finance, les Gastebois, puis ses descendants suisses, les Stapfer.

Albert Stapfer fut  le premier traducteur du poète allemand Goethe. Le château de Talcy devient propriété de l'Etat en 1933.

Histoire du château.

 

Talcy et les poètes : Ronsard et Cassandre
L’histoire du château de Talcy est marquée par deux aventures amoureuses ayant inspiré de célèbres poètes du XVIe siècle. Cassandre Salviati, fille du banquier Bernard Salviati, a touché le cœur de Pierre de Ronsard : elle le rencontre lors d’un bal donné à la cour de Blois en 1544 et devient la muse de nombreux de ses poèmes, en particulier « Mignonne, allons voir si la rose... ». Durant les guerres de religion, le domaine appartient aux héritiers Salviati, dont la fille Diane est aimée et chantée par Théodore Agrippa d’Aubigné qui séjourne au château entre 1572 et 1573.

https://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/pierre_de_ronsard/mignonne_allons_voir_si_la_rose

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

La tour-porche du XVIème siècle donne au château un aspect défensif et rappelle que Bernard Salviati avait obtenu du roi l'autorisation de fortifier sa résidence.

Trois tourelles polygonales sur les quatre d'origine sont conservées.

Les grandes ouvertures du premier étage ont été percées au XVIIIème siècle.

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

La cour d'honneur. 

La première aile, accolée à la tour-porche, comporte une galerie du XVIème siècle à quatre arcades en anse de panier surmontée d'un étage et de deux pignons ornés de crochets, percés de fenêtres.

Elle s'inspire de la galerie Louis XII du château de Blois.

La seconde aile, légèrement surélevée au XVIIème siècle, a une toiture rythmés par l'alternance de lucarnes.

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

Le colombier du  XVIIème siècle est l'un des plus importants de la région avec ses 1400 trous de « boulin » ou pot de terre dans lesquels viennent nicher les colombes et pigeons.

Quelques oiseaux en terre cuite ou faïence ont été posés là pour le plaisir des visiteurs.

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

A l'extérieur du château, une maison des champs, jardins et vergers :

Depuis la restauration des jardins en 1996, le château de Talcy rendus avec son passé de « Maison des Champs » et de domaine agricole du XVIIIème siècle.

Le jardin régulier, d'environ 6 hectares, est clos de murs et ordonnancé autour d'une perspective fuyant la petite Beauce.

Une petite parcelle est divisés en carrés de buis, au premier abord, nous pensions qu'il s'agissait d'un labyrinthe..😳

Il fut redessiné dans les années 1990.

Au-delà du parterre s'étend l'ancien potager distribué en carrés en agrémenté de mélanges fleuris.

Sur le côté droit du domaine, un enclos abrite un âne, qui, malgré nos appels, n'a pas  daigné se déranger, et quelques moutons utiles pour « tondre... ».

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

Le pressoir à raisin est logé dans un bâtiment agricole du XVIIIème siècle (dépendances du château).

C'est un outil exceptionnellement rare car complet (6,70 m de hauteur, 4,40 m de largeur).

La roue, ou poulie, est actionnée manuellement en s'aidant des poignées et entraîne son axe faisant office de treuil sur lequel est fixée une corde. Celle-ci met en mouvement le pressoir au moyen d'une roue horizontale qui actionne la vis.

Sous le plateau le jus est recueilli dans des cuves logées dans une chambre basse et profonde. L'ensemble est en bois de chêne, seuls les organes de fixation sont en fer.

Ils témoignent de l'activité du domaine viticole ; au XVIIIème et XIXème siècles, 25000 litres de vin, blanc et rouge ont été produit à Talcy.

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

Au rez-de-chaussée, nous sommes de plain pied dans l'office et la cuisine.

L'office, annexe de la cuisine, servait à réchauffer les plats grâce au potager du XVIIème siècle. Il conserve un évier de pierre du XVIème siècle.

La cuisine possède une grande cheminée avec four à pâtisserie et système de rotisserie.

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

La chambre dite « de Charles IX » abrite un ensemble garni de tapisseries au point de Hongrie.

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

Au premier étage la chambre dite « de Catherine de Médicis », chambre d'Isabelle Salviati, rappelle, comme la pièce précédente, le passage du jeune roi Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis en 1562 à l'entrevue de Talcy entre catholiques et protestants.

Le cabinet contigu est parqueté à la façon de Versailles (formé de panneaux d'environ un mètre sur un mètre, qui sont délimités par un cadre de quatre lames et remplis par des lames entrecroisées).

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

La cambre du Général Chanzy : chef de la deuxième armée de la Loire lors de la guerre de 1870 face aux Prussiens, il fit de Talcy son quartier général.

On peut admirer le remarquable travail de sculpture sur les poutres !

Le cabinet de toilette brrrr......

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

La chambre des demoiselles fut aménagée vers 1835 pour les deux filles d'Albert Stapfer, Valentine et Mathilde, et tendue de toile d'indienne* (toile de coton peinte ou imprimée, à l'origine importée des Indes).

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

Le petit salon, d'abord chambre de la maîtresse de maison du XVIIIème siècle, devint sous les Stafpler le lieu propice aux discussions et à la dégustation du café.

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

La salle à manger est décorée depuis le XVIIIème siècle de lambris à hauteur d'appui et de toile peinte à décor d'indienne*.

Le monogramme d'Isabelle Salviati apparaît au-dessus des portes.

La table dressée suggère la présence de quelques illustres des Stapfler.

Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.
Le château de Talcy.

Le salon de compagnie ou « Grand salon » occupe l'étage de la tour-porche. 

Le décor sobre mis en place par Jérémie Burgeat au XVIIIème siècle - boiseries et sol en terre cuite - est démenti par un mobilier raffiné, comme cette commode constituée de panneaux couverts d'un vernis imitant les laques du japon attribuée à l'ébéniste parisien Jean Demoulin (1715-1798).

A bientôt..

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C
Effectivement ce château de Talcy est une merveille ! Nous avions fait Chambord nous aussi (ainsi que Cheverny et Chenonceau), mais j'avoue que Talcy mérite la visite ! Merci pour le tuyau. Bises
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P
Bonjour DanièleJ'ai que tu faisais paraître un article sur un château donc je viens voir, comme je suis curieux de ces choses là !Magnifique, le château par lui même est architecturalement commun mais l'intérieur est très intéressant.Merci de ce partage, c'est très gentilJe te souhaite une bonne fin de journéeBises@lain
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