17 Mars 2020
Bonjour,
Profitons du temps que nous avons pendant cette période pour partager ...
Aujourd'hui, je vous propose une visite de la Grande synagogue de Budapest...
En parallèle, j'écris un journal que je publierai après la crise.
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Construite de 1854 à 1859 par un architecte viennois catholique Ludwig Förster.
Elle est un mélange fantastique de tradition chrétiennes et mauresques, avec des minarets coiffés de dômes en forme de bulbes, des étoiles à huit branches, des mosaïques d'inspiration byzantine et une grande rosace surmontée des Tables de la Loi.
C'est la plus vaste synagogue d’Europe et la deuxième au monde par sa capacité d'accueil, juste après le temple et Emanu-EL de New York.
L’intérieur mêle des éléments de la tradition orthodoxe (galerie supérieure réservée aux femmes) à d'autres liés au judaïsme réformé, comme la position de la tribune de lecture.
D'ailleurs, à l'origine, son plan fut, dit-on, le résultat d'un compromis architectural. Elle devait ressembler à une église pour mieux se faire accepter, « La plus belle synagogue catholique du monde », persiflèrent ses nombreux détracteurs lors de son inauguration…
Autre singularité , la synagogue est dotée d'un orgue, une première à l'époque de sa construction, vraiment pas dans la tradition juive…
Le compositeur Franz Liszt y a joué lors de l’inauguration de même que Camille Saint-Saëns.
La structure est métallique entre (piliers en métal Eiffel), ce qui a permis un gain de temps précieux lors de la construction.
C'est ainsi que, de l'église, on retrouve le principe des trois nefs, la position des bancs, les deux chaires sur le côté, la bima (Tables de la Loi) dans le chœur (au lieu d'être au centre).
L'édifice a miraculeusement échappé au destructions de la Seconde Guerre mondiale, car les nazis utilisaient ses tours pour installer leurs antennes de communication !
Quelques 3 500 personnes peuvent y prendre de place.
C'est Estée Lauder, (parfums et cosmétiques) qui, aux côtés de l'État hongrois, finança en partie la restauration de la synagogue dans les années 1990.
Elle est éclairée par deux immenses lustres pesant 1,5 tonne qui, par un système spécial, peut descendre au niveau du sol pour les nettoyages et le changement des ampoules.
Une longue galerie latérale longe Wesselényi utca.
Elle abrite les quatre fosses communes du ghetto. Sous ses pierres tombales éparpillées gisent les restes de 2 281 personnes mortes de froid, de faim et de maladie pendant les 56 jours que dura le ghetto de Budapest.
Le Saule Pleureur dédié aux 600 000 juifs hongrois victimes du nazisme.
Au moins 3 000 noms sont gravés sur ses feuilles, œuvre financée par l'acteur américain d'origine hongroise Tony Curtis.
Dans la cour un monument appelé « La marche de la peur »
Le monument est la deuxième œuvre d'Imre Varga dans le jardin de la synagogue.
L'œuvre commémore les près de 600 000 citoyens hongrois morts lors de l'Holocauste.
Inscription sur le monument :
En sortant du jardin, une pâtisserie avec des tartes à la framboise, même si elles ressemblent à des gâteaux « faits maison », il sont appétissants !
Dans les rues du quartier, des immeubles en mauvais état, les impacts de balles sont toujours là...
A suivre, l'Académie de musique, la pâtisserie Gerbeaud.