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10 Mai 2020
Bonjour,
Dernier chapitre de cette visite du Parlement hongrois.
Petite précision concernant les évènements d'octobre 1956 :
Le 23 octobre 1956 est une date qui restera à jamais gravée dans l’histoire de la Hongrie et dans celle du monde.
Il y a 64 ans, le communisme vacillait dans le Bloc de l’Est : les Hongrois sont descendus dans la rue pour leur liberté.
Certains l’ont payé de leur vie, les autres n’ont eu que quelques jours d’espoir avant une répression sanglante menée par Moscou, qui a ensuite fait replonger la Hongrie dans le communisme pour trois décennies supplémentaires....
Depuis, le pays a connu d'autres évènements douloureux, d'autres révoltes ont eu lieux, notamment lors du cinquantième anniversaire de la révolte de 1956...
Le pouvoir politique actuel détenu par Viktor Orban est un système dans lequel le pouvoir législatif, dit monocaméral, est détenu par une seule chambre ou assemblée qui réunit les représentants de la nation. Autrement dit sans opposition.....😳
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Nous avons fait une visite-conférence, partant du rez-de-chaussée, nous accédons à l'étage principal par une cage d'escalier riche en dorures.
De l'intérieur, on peut voir une section du mur extérieur conservé dans son état d'origine lors de la reconstruction pour se souvenir des dévastation de la guerre.
Il reste le plus grand bâtiment du pays avec ses 265 m de longueur et c'est 96 m de hauteur, coiffé d'une coupole le chiffre n'est pas anodin, il fait allusion à la date clé de 896, date de l’arrivée d’Arpad et des tribus magyars, et de la fondation de la Hongrie.
L'édifice comporte près de 700 pièces, 20 km d'escalier, 40 kg d'or.
Au sommet du grand escalier d'apparat, composé de 96 marches, mesurant 32 mètres de long sur 20 mètres de haut, recouvert de moquette rouge, le grand hall nous mène à l’entrée principale du dôme.
Cette pièce richement décorée est ornée de plusieurs fresques de Károly Lotz (l’un des meilleurs peintres Hongrois du XIXème siècle) ainsi que des vitraux signés Miksa Róth.
La salle de la Coupole, la pièce la plus attractive du bâtiment.
C'est dans cette pièce que la Sainte-Couronne et les insignes royaux sont exposés.
Traditionnellement appelée Sainte-Couronne, le diadème royal (avec les autres signes royaux) est le symbole de l'existence nationale hongroise, même si aujourd'hui le régime politique n'est plus un royaume.
La couronne conservée aujourd'hui n'est probablement pas celle de Saint-Étienne, le fondateur de l'état hongrois, régnant de 1000 à 1038. Les deux parties séparées de ce diadème ont été assemblées après son règne.
De plus, son élément caractéristique, la croix ornant la partie haute, a été vraisemblablement fixée au XVIème siècle en perçant l'un des portraits en émail. À l'époque, la croix n'était pas encore oblique. La raison de cet état est encore étudiée par les experts de nos jours.
La couronne (ainsi que le sceptre) sont disposés sous un couvercle en verre et surveillés en permanence par deux gardes !
Le salon de l'ancienne Chambre des députés entouré d'une allégorie des métiers.
Le sol est recouvert du plus grand tapis noué à la main d'Europe.
Salle de l'Assemblée nationale de Hongrie.
Chambre des Pairs, qui accueille dorénavant des conférences et des réunions. C’est dans cet immense hémicycle que se réunissaient les 453 parlementaires du pays pour légiférer.
Derrière le pupitre du Président de la Chambre sont représentés les blasons des principales familles ayant régné sur la Hongrie.
Encadrant les armes du royaume, de gauche à droite : Arpadiens, Anjou, Hunyadi, Jagellons, Zapolya, Habsbourg.
Et de chaque côtés des armoiries, deux fresques : L'une d'entre elles représente la déclaration de la Bulle d'Or en 1222, dont l'importance est égale à celle de la grande Charte anglaise, proclamée sept ans auparavant.
L'autre fresque évoque une scène légendaire du parlement de Presbourg en 1741, où les nobles hongrois offrent leur vie et leur sang pour la reine Marie-Thérèse dans la guerre qu'elle était en train de mener.
Pour l’anecdote, on retrouve plusieurs cendriers dorés dans le corridor jouxtant la Chambre des pairs, où les parlementaires pouvaient déposer leurs cigares pour écouter leur éminents collègues, dans l’hémicycle non-fumeur !
A bientôt...