Traversée de la baie du Mont Saint-Michel -> Beauvoir - 13 km

Bonjour,

Après la visite de Granville, nous avons été transférés à Saint-Léonard d'où nous sommes partis, déchaussés, pour la traversée de la baie..

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Vue du Mont de Saint Léonard.

Quand on dit que le sol est mouvant, je confirme !

Dès le départ nous enfonçons dans la tangue, sédiment qui se dépose dans les zones de vasières littorales recouvertes par les hautes marées et qui est formée d'une fraction sableuse principalement à base de débris coquilliers calcaires et d'une fraction vaseuse de limons et d'argiles.

Il faut marcher assez vite pour ne pas s'enfoncer, la sensation est douce mais très inconfortable, un de nos compagnons est tombé, le guide l'a fait se mettre à genoux et avec la technique adaptée, ensuite la marche a été plus aisée quoique qu'à certains endroits, le sable grossier nous a fait mal aux pieds...

La progression est lente, le soleil se lève doucement.

Nous passons au large de l'îlot granitique de Tombelaine.

Un peu d'histoire :

Après avoir été un lieu de pèlerinage, Tombelaine devient un point stratégique, durant la guerre de 100 ans et les guerres de religions. L’îlot fortifié fût investi successivement par les Anglais et les troupes françaises du Comte De Montgomery, dit « le régicide ».

L’îlot acheté par Fouquet (surintendant des finances du roi), fût rasé sur les conseils de Colbert et par ordre de Louis XIV. Quelques vestiges archéologiques témoignent encore de ce riche passé.

L’îlot fût ensuite acquis par l’Etat en 1933 et affecté en février 2010 au Conservatoire du littoral.

(Source)

Le chenal de la Sée serpente, étroite et sinueuse, l’estuaire, encombré de bancs de sable et de vase, s'ouvre largement vers le sud-ouest face au Mont Saint-Michel.

Nous arrivons au pied du Mont par la face nord-ouest, et la tour Gabriel.

La tour Gabriel : Construite au XVIème siècle sur ordre de Gabriel du Puy, défendait le côté ouest du Mont.

A l'intérieur, à l'abri de murs épais, des canons, disposés sur trois étages, pouvaient au travers de meurtrières évasées vers l'extérieur, tirer dans toutes les directions.

Ce gros bastion aurait pu à lui seul tenir un siège.

Après un lavage de nos pieds sous les fontaines mises à disposition, nous sommes montés par les ruelles en évitant la rue principale commerçante où il était difficile de se frayer un chemin tant il y avait de monde.

Nous nous sommes arrêtés sur une terrasse au soleil pour prendre un petit réconfort et nous nous sommes installés pour nous restaurer...

Nous avons quitté le Mont par la nouvelle passerelle.

A quelques centaines de mètres le barrage s’ouvre pour laisser l’eau de mer remonter le fleuve afin de produire des lâchers d’eau à marée descendante. Sa largeur hydraulique est de 72 mètres.

Dans chaque passe une vanne-secteur s’actionne au gré des remplissages et des chasses.

Le barrage régule les eaux du Couesnon et de la mer deux fois par jour au rythme des marées.

Les éléments gravés dans le bronze, alphabets, coquilles, blasons, sont autant de références à l’histoire du Mont Saint-Michel et de sa baie, intégrées discrètement à l’ouvrage.

En plus d’une construction hydraulique au service du rétablissement du caractère maritime, le barrage est un ouvrage d’Art et d’accueil du public à part entière rappelant les dimensions patrimoniales, historiques et spirituelles du Mont Saint-Michel.

Détail de notre parcours.

Pour plus d'informations, cliquez sur le lien ci-dessous, à suivre...