Notre chemin de Saint Jacques - Edition 2009, visite de Burgos.
1 Mars 2010
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La cathédrale Santa Maria de Burgos, le 26 Mai 2009,
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La Grande Sachristie. Occupant l'espace d'une des chapelles du déambulatoire, elle fut construite en 1765 sur les projets de Frère José de San Juan de la Cruz, dans le style baroque de la
période rococo. Notre attention est très vite attirée sur sa coupole et les culs-de-four avec des décorations en plâtre peintes et, surtout, son grand meuble à tiroirs et ses retables sur lesquels
travaillèrent José Cortés et Manuel Romero. Elle dispose aussi d'impressionnantes peintures sur les frontaux, sur des thèmes de la Vierge, réalisées par Lucas Jordán et des artistes de son
atelier.
La chapelle de la Visitation.
Cette chapelle fut construite entre 1440 et 1442 aux frais de l'évêque Alphonse de Carthagène. Au centre se trouve le tombeau du fondateur taillé dans de l'albâtre. Le lit est probablement l'œuvre
de Jean de Cologne, alors que le gisant est attribué à Gil de Siloé, comme le prouve l'ornementation méticuleuse du fleuri gothique de ses habits épiscopaux, qui rappelle celle des tombes royales
de la Chartreuse de Miraflores. Le retable de 1653 remplace un autre plus ancien de style gothique. Parmi ses peintures on peut remarquer celle de la Visitation et de la Vierge à l'enfant et Sainte
Anne avec Saint Jean, inspirées d'œuvres classiques italiennes.
La chapelle de la Conception.
Elle occupe les espaces de deux chapelles antérieures et d’une petite cour ; elle fut construite entre 1477 et 1488 par les architectes Jean et Simon de Cologne, aux frais de l'évêque Don Luis de
Acuña y Osorio. Dans le mur de l'abside se trouve le somptueux retable de l'autel, de style gothique flamand, consacré à Saint Joachim et Sainte Anne ; il est l'œuvre de Gil de Siloé qui termina le
corps central en 1492 ; son thème est consacré à l'arbre de Jessé autour de Joaquim et Anne, parents de la Vierge Marie. Les couloirs latéraux abritent, sous de fins dais, de nombreuses petites
statues de saints et de prophètes, des scènes mariales, des hagiographies et une image de l'évêque fondateur.
Escalier doré.
Adossé au mur du pignon nord de la nef du transept, un escalier fut édifié entre 1519 et 1522 pour pallier la différence de niveau entre la porte de la Coronería et la nef nord du transept. Il
s’agit d’un escalier d’honneur. L’œuvre fut dessinée et réalisée par le grand architecte Diego de Siloé, qui s’inspira du projet de Bramante pour le « Cortile del Belvedere » à Rome. Le ferronnier
français Hilario réalisa les rampes en fer estampé et doré avec un travail minutieux de médaillons.
Dans la nef centrale on peut admirer la majesté du temple, la pureté du gothique le plus classique dans les triforiums singuliers et les voûtes illuminées à l'aide des vitraux néo-classsiques
du XIXème siècle.
La chapelle des Connétables.
La chapelle de la Purification, au centre du déambulatoire est plus connue sous le nom de chapelle des Connétables car elle fut érigée par le connétable de Castille et sa femme à la fin du XVe
siècle. C'est l'enceinte la plus somptueuse de la cathédrale. Elle fut construite entre 1482 et 1496 par Simon de Cologne. Le corps de lumières, le groupe de baies vitrées octogonal, avec ses
vitraux flamands et sa double voûte étoilée ciselée se font remarquer en son intérieur. Sa prodigieuse sculpture sur pierre est stupéfiante tout comme celle de ses trois retables sur lesquels
travaillèrent Gil de Siloé et Diego de la Cruz pour ce qui est du retable gothique et Diego de Siloé, Philippe Vigarny et León Picardo, pour les retables de la Renaissance. Théophanie des grands
mystères de la foi chrétienne, c'est un véritable plaisir pour les yeux du corps et de l'esprit.
Au centre se trouvent les gisants des fondateurs de la chapelle : les connétables Don Pedro Fernández de Velasco et son épouse Doña
Mencia de Mendosa y Figueroa. La salle Capitulaire.
La salle capitulaire est une œuvre de la moitié du XVème siècle, construite au temps d'Alphonse de Cartagène, couverte avec une toiture en « taujeles » mudéjars peints. Elle contient actuellement
la peinture flamande la plus importante possédée par la cathédrale. Parmi ses œuvres, on remarque le triptyque, qui apparaît sur l'image, de la vierge à l'enfant en majesté, d'un bruxellois anonyme
appelé « maître du feuillage brodé ». À la finesse de ses lignes et de son coloris, il faut ajouter le contraste entre le rouge de sa cape et les verts et bleus de son paysage.
La galerie du cloître.
Il s'agit d'une œuvre équilibrée et harmonique du gothique du dernier tiers du XIIIe siècle, projetée et exécutée par Maître Henri. Ses grandes baies vitrées lumineuses, la richesse sculpturale,
aussi bien au niveau du monument que des décorations, avec de nombreuses sculptures de saints, d'évêques, de rois et de paysages bibliques sur les piliers d'angle et les portails de ses
dépendances, créent un environnement unique en accord avec sa fonction première : la pratique religieuse et le culte, et en font un des cloîtres ovales les plus beaux d'Espagne.
Chapelle du Corpus Christie.
La Chapelle du Corpus Christi, appelée aussi Chapelle Juan Estébanez, fut construite entre 1371 et 1375 par Juan Estébanez Castellanos. Le tympan de son magnifique portail représente la Déisis et
dans le linteau, sur des figures priantes, sont représentés le fondateur et sa femme. Le coffre du Cid est gardé à l'intérieur de cette chapelle. Il rappelle la légende du Poème du Cid mais il
s'agit en réalité d'un grand coffre du XIVèmè siècle qui servit pour garder les documents les plus importants de la cathédrale.
Chapelle Sainte Catherine.
Construite sur l'ordre de l'évêque Don Gonzalo de Hinokosa en 1316, ce fut la salle capitulaire jusqu'à la fin du XVIe siècle. Son magnifique portail est polychromé avec un abaissement dans le
tympan. La galerie de portraits des évêques et archevêques de Burgos est gardée à l'intérieur de cette chapelle et les culots merveilleusement polychromées, qui supportent des faisceaux de
colonnes, représentent des scènes de chasse et de la cour.
La lettre du Cid (av. 1074).
Chapelle Saint Jean-Baptiste et Saint Jacques.
Construites au XVIème siècle (1524-1534) par Juan de Vallejo, elles sont maintenant l'espace le plus important de ce monument-musée qu'est la cathédrale.
On peut y admirer le trésor religieux-cultuel le plus remarquable du temple, avec des peintures allant du XVème au XVIIIème siècle et des
sculptures et orfèvreries allant du XIIème au XXème siècle. L'image montre l'impressionnant Christ flagellé, attaché à la colonne.
Il s'agit d'une des sculptures les plus importantes de la cathédrale, datant d'avant 1528, œuvre de la Renaissance, de Diego
de Siloé. On remarque la croix archiépiscopale, magnifique œuvre en argent, résultat de la conjonction artistique de deux époques et de deux auteurs ; elle fut tout d'abord uniquement une croix
épiscopale, avec un seul bras, œuvre estampée et ciselée par Juan de Horna en 1537, puis quand Burgos fut élevée au rang d'archevêché en 1574, Juan de Arfe réalisa le deuxième bras transversal en
1590, en suivant le style et la forme utilisés par le maître précédent.
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un superbe article, bien détaillée,de belles photos, si tu pouvais m'envoyer une dizaines de photos sur cette église j'en ferais un article a ton nom, tu choisis les photos les plus 'standards', le<br />
choeur, nef, chaire, enfin comme tu veux, merci d'avance. en tout cas une belle visite a faire<br />
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Bonjour et merci de ta visite , Danet<br />
Bonne journée à toi, mais le froid est de retour chez nous !<br />
Amitiés<br />
Alain<br />
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Je reste abasourdi par la richesse déployée dans cette cathédrale, par l'architecture raffinée, ce double escalier monumental, c'est exceptionnel, et le cloître, je raffole toujours de ces superbes<br />
allées de voûtes envoûtantes.<br />
Bonne soirée<br />
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