29 Mars 2020
Bonjour,
Le ciel est bleu, le matin il fait frais, nous avons décidé d'aller visiter l'église Mattias, ou Notre-Dame de l'Assomption.
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Du haut de la colline, la vue sur Pest et le Danube est imprenable.
La façade sud-ouest du palais, qui fait face à la place, présente une paire de portes vertes et claires, surmontées de l'inscription Köztársasági Elnöki Hivatal ou « Bureau du Président de la République ».
Un décret, adopté par l'Assemblée nationale en 2003, fait du palais Sándor la résidence officielle du président de la République de Hongrie, au total, dix-neuf chefs du gouvernement hongrois vécurent au palais Sándor, adoptant tour à tour le bâtiment à leur goût.
Sur la balustrade en fer, qui se trouve au-dessus de l'inscription, figurent les armoiries de la Hongrie, flanquées des drapeaux hongrois et européen.
Ce n'est pas vraiment une relève de la garde, mais juste quelques pas pour réchauffer et/ou ne pas engourdir les gardiens de la république.
Nous quittons les abords du palais par ses ruelles pleines de charme, Tárnork Utca, pour la grande place Szentháromság et l'église Mattias ou Mátyás Templon.
L'église, qui domine la ville de son haut clocher ajouré, frappe d'abord par son toit couvert de magnifiques tuiles vernissées en couleur selon la coutume du XVème siècle, qui contrastent bien avec la blancheur de ses pierres.
Le roi Mathias Corvin eut l'audace de s'y marier deux fois !
Par la suite plusieurs souverains ont croisé empereur d'Autriche Hongrie et ont reçu la couronne de Saint-Étienne, symbole de légitimité hongroise.
Cette église que Béla IV fit mettre en chantier dès après la fondation de la ville (les travaux durèrent de 1255 à 1269) fut la première de la colline du Château. Elle fut d'abord chapelle royale puis devint l'église paroissiale de la population allemande de Buda.
De 1541 à 1686, pendant l'occupation ottomane, les Turcs en firent leur grande mosquée, puis après la reprise de Buda, ses nouveaux propriétaires, les jésuites, s'efforcèrent de remplacer par des boiseries et des ornements baroques ceux que les Turcs avaient détruits ou sur lesquels ils avaient fait main basse.
Le 30 décembre 1916, le dernier empereur des Habsbourg, Charles IV, et son épouse Zita ont été couronnés ici même, en grande pompe.
A l'intérieur, la vue d'ensemble se présente intégralement telle qu'elle a été conçue lors de la rénovation du siècle dernier, vaste salle gothique à trois nefs, celle que possède l'église depuis le XIVème siècle.
La chaire est ornée de représentations des quatre Evangélistes et des quatre Pères de l'Eglise sur le devant et les côtés, et est couronnée d'une statue du Bon Pasteur.
C'est Frigyes Schulek qui en dessina les plans.
Les chapelles latérales et les absides contiennent des autels et des décorations néo-gothiques du XIXème siècle.
Les vitraux du XIXème siècle que l'on peut voir dans la partie supérieure du mur représentent des scènes de la vie de sainte Marguerite et de sainte Elisabeth (qui étaient toutes deux des princesses de la maison royale hongroise des Árpád), ainsi que des épisodes de la vie de la Vierge.
De même que les peintures murales de l'église, les vitraux sont dûs à des artistes en vue de l'époque (Károly Lotz, Bertalan Székely).
Du vestibule, on a une vue détaillée sur les décorations, les peintures, la chaire, et tout l'ensemble de l'édifice.
Dans la chapelle de la Trinité, le tombeau du roi Béla III et de sa première épouse Anne (Agnès) de Chatillon, fille du prince d'Antioche.
Histoire de Béla III et d'Anne :
Agnès de Châtillon ou Agnès d'Antioche, née vers 1154 et morte en 1184, est une reine de Hongrie, épouse du roi Béla III.〔...〕
Agnès meurt en 1184, âgée d’environ trente ans ; elle est enterrée à Székesfehérvár. À la fin du XIXème siècle, ses restes sont découverts par des archéologues qui effectuent des fouilles dans la cathédrale de Székesfehérvár, ils sont ensuite transportés dans l’église Mathias à Budapest, près de ceux de son mari.
En sortant de l'église, nous allons voir la vue magnifique que nous avons sur la ville et le Danube.
Le bastion a été construit par Schulek pour le Millénaire de l’arrivée d’Arpad et des tribus Magyars sur le territoire de l’actuelle Hongrie.
Terminé en 1902, le bastion des pêcheurs est constitué de sept tourelles pour les sept tribus d’Arpad. Leur forme conique évoque les tentes des Magyars.
Le bastion remplit une fonction décorative, il n’a jamais joué de rôle défensif bien que son nom évoque l’inverse.
L‘édifice a été construit à la place d’anciens murs d’enceinte à la charge de la riche corporation des pêcheurs.
Un marché aux poissons y avait lieu ici d’où l’énigmatique origine du nom : bastion des pêcheurs…
A suivre...