15 Juin 2013
Bonjour,
Après cette rude, mais néanmoins riche de découvertes, nous repartons le lendemain de notre chambre d'hôtes
pour Lampaul.
Quelques mots sur le port de Lanildut qui reste le premier port goémonier d'Europe, avec 35 000 tonnes
d'algues déchargées sur ses quais chaque année, soit presque la moitié de la production nationale de
goémon.
Nous faisons une petite pause pour visiter l'église de Lanildut consacrée à Saint Ildut. E3n forme de croix latine, elle est entourée de son cimetière, elle fut entièrement reconstruite en 1786 à la place d'un édifice plus ancien qui tombait en ruine. Au-dessus du tympan, un cadran solaire replacé en 2002 grâce au cercle d'histoire locale.
En 1856, la flèche du clocher est peinte en blanc afin de permettre aux navigateurs, nombreux grâce à une
activité florissante liée au transport du granit, de distinguer les marques d'entrée du port.
Le choeur est fait de boiseries gris-clair à rechampis dorés et bordeaux. En polychromie, deux moines entourent
le maître-autel : Saint Maudet et Saint Ildut, évangélisateurs gallois.
Le granite de carrières proches a été posé simplement, en quinconce, pour ajourer le clocher, ce qui lui donne un aspect léger et aérien.
Après cette visite, nous empruntons le GR34 le long de l'Aber Ildut.
Formé de l'Ildut un petit fleuve côtier et de sa basse vallée inondée, cet aber, le plus petit des trois abers Léon,
est connu pour ses anciennes productions de granite et de cassitérite.
Bâtiment en ruine, c'est ici que l'on exploitait les carrières de granit, gisement qui date d'environ 300
millions d'années, sur une superficie de 150 Km².
Le 5 septembre 1835 des ouvriers procèdent à la découpe de l'avant du "Luxor", échoué dans l'anse Styvel à
Lanildut.
Les cinq blocs réunis sur le ber général sont halés sur le bâtiment au moyen de cabestans manœuvrés par 120
hommes.
Le soubassement (environ 100 tonnes) de l'obélisque de Louksor, érigé en 1836, sur la Place de la Concorde à
Paris.
La marée joue un rôle déterminant dans la perception du paysage la présence ou l'absence de la mer entraîne
une modification des perspectives visuelles des couleurs et les formes.
A marée basse se découvre une vasière où fourmille une multitude d'invertébrés marins enfouis, nourriture de
nombreux oiseaux.
Quelques épaves gisent aussi sur les rives de l'aber.
Chemin bucolique longeant l'aber.
Gérard.
Genêts en fleurs.
Ci-dessous, notre parcours tracé sur la carte IGN.
A suivre...