A l'occasion de la retrospective, à l'initiative de Macha Makeïeff et Stéphane Goudet, de l'oeuvre de Jacques TATI, nous sommes allés revoir "MON ONCLE" à la cinémathèque, un régal du
burlesque des années 50, j'avais un souvenir éblouï de ce film avec ses gags, sa bande son, ses images, sa poésie propres à Jacques TATI que nous avions vu dans "Jour de fête" ou "Les
vacances de Monsieur HULOT".
Je n'oublie pas "PLAY TIME" ou "TRAFIC","MON ONCLE" est celui que je préfère, à chaque fois que je le revoie, je redécouvre des pépites...
Immédiatement, nous nous sommes rendus au 104 pour voir une maquette grandeur nature de la Maison de Monsieur et Madame ARPEL, principal décor mythique du film.
Copie très fidèle à l'original monté en 1956 au Studio de la Victorine.
Le garage avec la voiture de M. ARPEL et le Solex de M. HULOT.
Ici en gros plan, il manque Madame ARPEL maniaque et aseptisée, avec son chiffon assistant au départ de son mari, Directeur des Usines PLASTAC vêtue d'un peignoir de taffetas vers anis et de mules
à talons..irrésistible !
Le poisson jet d'eau que Madame ARPEL met en route chaque fois qu'un visiteur sonne au portail.
Le hall d'entrée de la maison extrêmement dépouillé meublé d'un canapé avant-gardiste pour l'époque.
La cuisine "laboratoire" où Madame ARPEL confectionne des plateaux-repas ...très en vogue.
L'oeuf cuit à la coque que Gérard mange avec ennui après une escapade avec son oncle.
Le jardin où les ARPEL recoivent leurs amis en prenant soin de ne pas marcher sur les plates-bandes...
Le parapluie et le chapeau de Monsieur HULOT qui, par sa maladresse, a provoqué un désastre !
Les fenêtres rondes de l'étage, véritables yeux de la maison d'où Mme et Mr ARPEL regardent leur "cher" jardin.
Enfin, le portail métallique à commande électrique qui fut dégondée par M. HULOT !
Il est évident que seule cette maison ne peut pas donner une véritable idée du film, il manque toute la poésie de l'auteur, l'atmosphère de la Place du Marché, la maison de M. HULOT et ses
escaliers, la fenêtre dont le reflet fait chanter un oiseau, l'Usine PLASTAC et son interminable tuyau de plastique, la secrétaire sautillant sur ses hauts talons, les gags des copains de jeux de
Gérard, les terrains vagues, les chiens errants, les bruitages, la musique... et l'allure dégingandée et maladroite de M. HULOT avec ses chaussettes rayées, son pantalon trop court, sa pipe et son
grand imperméable.
J'irai le revoir !
C'est le meilleur billet que j'aie vu sur cette expo. Merci.<br />
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Ces photos donnent envie d'aller plus loin...<br />
Cela ne m'étonne pas que tu aies envie de le revoir !<br />
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Bisous...