14 Mai 2019
Bonjour,
Les Traouïero, mot breton signifiant « Les vallées », sont de tous temps un repaire naturel de personnages divers, réels ou fictifs et restent un univers magique ...
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Comme la veille, nous sommes partis de la plage de Tourony...
... et le petit port situé dans la baie, cette fois-ci à marée haute.
Jolis paysages fleuris et croix de pierre, avant d'aborder la vallée.
L'entrée de la Vallée des Touaïero se trouve sur la route de Randreuz, charmant petit sentier avec quelques pieds de jolies Digitales.
Nous découvrons un paysage magique.
Cette vallée profonde et boisée parcourue par un petit ruisseau et parsemée de blocs de granite rose formés par l’érosion depuis 300 millions d’années.
Après l'étang d'eau douce, appelé l'étang de la queue de souris, à une intersection, nous avons pris la mauvais côté du sentier, nous avons rebroussé chemin pour « Trail n° 5 » aménagé sur l'autre rive.
La Grotte des Contrebandiers, grande dalle formant un abri, a connu diverses utilités au fil des siècles, comme durant l'occupation où elle servait à cacher des chevaux, que les allemands auraient réquisitionnés.
La Grotte des Korrigans, lieu de légendes et de magie où sont déposés des offrandes ...
Cette vallée escarpée cache des chaos granitiques dans un sous-bois épais de chênes, châtaigniers, frênes, aulnes et noisetiers où résident plus d’une cinquantaine d’espèces végétales parmi lesquelles osmondes royales, fougères vieilles de 300 millions d’années comme le granit.
Ce sont les anciennes influences climatiques et l’érosion qui ont donné naissance à ces grands chaos granitiques.
La pierre tombale : datant de 1833, détournée de sa fonction première, elle enjambe le Kerougant et relie les deux communes de Perros-Guirec et Trégastel.
Comme je le disais dans mon article précédent, il était d’usage de réutiliser les pierres tombales, ainsi, on en trouve souvent sur les seuils des portes des anciennes maisons.
Nous avons fait notre pause pique-nique sous les arbres, assis sur des blocs de granit..
Les huit piliers sont les vestiges d’un « pont roulant » qui témoignent de l’extraction de granit dans la Vallée des Traouïéro.
Le pont permettait la circulation des chariots transportant les blocs de pierres extraits de la carrière vers le charroi (point de départ des charrettes).
Nous avons quitté la vallée par le PR, vers Randreuz.
La très jolie chapelle de Colgon (fermée) édifiée au XVIème siècle pour la partie la plus ancienne et agrandie au début du XVIIIème, la chapelle est dédiée à Saint Golgon (déformation en breton de Gorgon), martyr de l’époque romaine qui était chambellan au palais de l’empereur Dioclétien.
La chapelle de Golgon est inscrite à l’inventaire des monuments historiques. Elle a fait l’objet d’une restauration complète en 2006.
Le calvaire de Trégastel, situé sur le point culminant de la commune, œuvre singulière du patrimoine religieux local a été édifié par l'abbé Bourget, curé de Trégastel de 1866 à 1877.
Cet abbé bâtisseur s'engagea pour la sauvegarde de la foi chrétienne.
Au bas du calvaire, se trouve une chapelle-crypte dédiée à Notre-Dame de Pitié.
Un chemin en spirale, bordé de niches abritant des statues, conduit à la plateforme sur laquelle est implanté le socle de la croix.
Sur une plaque gravée dans le marbre :
« Jeté par un naufragé sur des cales inconnues : tout à coup vous apercevez une croix sur un rocher. Malheur à vous, si ce signe de salut ne fait pas couler vos larmes. Vous êtes en pays d'amis : ici sont des chrétiens. Vous êtes Français, il est vrai, et ils sont Espagnols, Allemands, Anglais peut-être ! N'êtes-vous pas de la grande famille de Jésus-Christ ? Ces étrangers vous reconnaîtront pour frère c'est vous qu'ils invitent par cette croix ; ils ne vous ont jamais vu, et cependant ils pleurent de joie en vous voyant sauvé du désert ».
L’église du bourg (Trégastel) est le lieu principal de culte de la paroisse depuis le XIIIème siècle.
Après avoir été sous le patronage de Saint Laurent, l’église de Trégastel est placée actuellement plutôt sous le patronage de Sainte Anne.
La partie sud de l’église a gardé son architecture romane.
Au XVIIème siècle, un ossuaire est annexé à l'église, permettant de recueillir les ossements d'anciennes tombes pour y enterrer de nouveaux morts.
Mais une fois l'ossuaire plein, les ossements devaient rejoindre la fosse commune.
Pour effectuer cette opération dignement, une véritable cérémonie macabre se déroulait alors, appelée « les secondes funérailles ».
Les habitants du village transportaient eux-mêmes les ossements de leurs ancêtres accompagnés par une messe en hommage au défunts.
La poutre de gloire, installée de manière anormale au fond de la nef au-dessus de la tribune.
Un bénitier roman à figures grotesques, scellé dans le mur à droite de l'entrée.
Une ancienne mesure à blé en pierre dite « prebendarium », destinée à recevoir les offrandes en grains. La coutume voulait que les moissonneurs viennent tremper leurs faucilles et les aiguiser sur le bord de la pierre, d'où les marques sur les rebords.
Des anciennes statues : Sainte-Anne, Sainte-Marguerite, Notre-Dame de Délivrance, Saint-Nicolas, Sainte-Germaine... en bois polychromé.
Nous avons beaucoup, aimé ce Saint-Nicolas, patron des petits enfants, des bateliers, les mariniers, des navigateurs, veillant sur la corbeille d'enfants qu'il a sauvés ...
Juste pour le plaisir des yeux...
A suivre...