Visite de Quimper - Bretagne 2018.

Bonjour,

Après la visite du musée départemental breton, nous avons fait une visite rapide du centre ville, ses maisons à pans de bois, et la Cathédrale Saint-Corentin...

Quimper fait partie du réseau regroupant 190 villes et pays d’art et d’histoire attachées à la valorisation et à l'animation de l'architecture et du patrimoine : présentation de leurs activités de découverte (visites guidées, expositions, services éducatifs...), tourisme culturel...

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Les fortifications.

L’enceinte primitive, peu étendue n'englobe que les environs immédiats de la cathédrale (Tour-du-Chastel).

Quelques tronçons des anciens remparts subsistent néanmoins.

Une portion autrefois bordée par l'Odet s'étend de l'ancien évêché jusque là où s'élevait jadis la Tour Pennalen, ainsi que quelques pans de murailles sur lesquelles ont été bâties des maisons d'habitations.

Sur la place Saint-Corentin, une splendide maison à pans de bois abrite l'emblématique magasin « l’Art de Cornouaille » Henriot, faïencier à Quimper depuis 1690, où y trouve des objets de table ou décoratifs et le fameux bol « prénom » très apprécié des petits enfants.

En 2017, l'enseigne Eurodif a disparu et laisse la place à Bouchara dans le grand magasin installé près de la cathédrale et sa belle façade du Grand Bazar 1900.

Un terrible incendie avait ravagé le bâtiment le 31 janvier 1999, depuis il a été magnifiquement restauré avec sa magnifique façade et sa jolie marquise qui protège les passants des intempéries.

Les maisons à pans de bois font partie depuis longtemps du paysage urbain. Témoignage d'un savoir-faire médiéval, ces constructions ont jalonné les siècles, du XIV^ème jusqu'au XIX^ème qui en a progressivement abandonné l'usage et les techniques.

Véritable puzzles de bois, ces maisons font aujourd'hui la fierté de la plupart des villes bretonnes. Grâce à elles, il est possible d'imaginer Quimper au temps des ducs, quand deux pouvoirs rivalisaient, le pouvoir de l'évêque dans la ville close et celui des ducs sur l'autre rive du Steïr, dans la Terre au Duc.

De nos jours à Quimper, 73 maisons à pans de bois sont conservées, allant de la première moitié du XVI^ème siècle au XIX^ème siècle.

Ces maisons dans leur conception sont la traduction des organisations urbaines de la fin du Moyen-Âge alliant les circulations intra-muros à la répartition des commerces et ateliers artisanaux de type familial par corporations.

La plupart des maisons sont construites sur un parcellaire étroit qui permet à un plus grand nombre de propriétaires d'avoir « pignon sur rue » tout en réduisant les longueurs de bois nécessaires à la portée des étages.

Le rez-de-chaussée est réservé au commerce.

Dans la plupart des cas, la boutique, séparée de la cuisine par une cloison, communique avec la rue par de larges ouvertures dont les volets rabattus forment les étals où sont présentées les denrées à vendre. Les étages sont occupés par la pièce à vivre et les chambres, les combles servent de grenier.

Comme dans les maisons en pierre, la qualité architecturale, souvent reflet de celle des propriétaires, se manifeste par le décor extérieur (statuettes, inscriptions). 

La maison des cariatides de la rue Guéodet : sa façade est percée, au rez-de-chaussée, d'une porte entre deux grandes baies, les anciennes boutiques séparées par des piles ornées de figures sculptées portent l'encorbellement des étages supérieurs en pans de bois.

La rue Kéréon est depuis tout temps l'artère la plus commerçante de Quimper, elle doit son nom à la corporation des cordonniers et des bottiers qui travaillaient et vendaient le cuir.

Au Moyen-Âge, cet axe principal étroit, menait à partir de la Place Saint-Corentin à un espace plus large à la croisée des rues Saint-François et des Boucheries : c'était la Place Maubert ou encore Place aux Herbes, aux légumes.

Aujourd'hui devenue piétonne, elle alterne une grande diversité de constructions : maisons à pans de bois côtoient logis en grand appareil de granit, plus tardifs, conséquence de l'obligation de construire avec ce matériau après le violent incendie de juin 1762 qui éclata dans la partie orientale de la rue et eu raison d'un grand nombre de maisons.

L'hôtel de Boisbilly, ancienne résidence du chanoine auquel il doit son nom, est un des rares exemples quimpérois d'hôtel du XVII^ème siècle entre cour et jardin. 

La façade, très sobre n'a pour seul décor qu'une corniche denticulée, une belle ferronnerie au balcon du second étage et, couronnant une toiture à quatre pans, deux épis de faîtage de plomb en forme de chapiteaux corinthiens.

L'hôtel abrite le service du patrimoine de la ville dans le cadre de la convention « Ville d’Art et d’Histoire ».

A suivre : la cathédrale Saint-Corentin.