Promenade en Normandie - Eté 2016 4/.. Bayeux.

Autour de la cathédrale, le centre historique, intégralement épargné en 1944 et classé secteur sauvegardé, affiche un riche patrimoine constitué de maisons à pans de bois, de manoirs à tour et d'hôtels particuliers..

Ce remarquable ensemble architectural permet aujourd'hui de traverser 2 000 ans d'histoire, de la cathédrale de Bayeux jusqu'à l'époque moderne.

Rue de Nesmond, au fond d'une cour, remarquable maison d'hôte et de charme abritant l'Hôtel Tardif.

Niché dans l'ancien parc du botaniste Moisson de Vaux, il témoigne d'un passé glorieux avec ses boiseries, ses cheminées, son escalier remarquable, ses arbres bicentenaires...

Hôtel Tardif.

La boutique du coquelicot propose des peintures, des broderies, des sérigraphies, des posters et affiches sur le thème du coquelicot, ainsi que des produits sur la tapisserie de Bayeux, de Normandie, de la dentelle ...

Lors de sa fondation, il y a deux mille ans, la ville de Bayeux s'est étendue sur la rive occidentale de l'Aure, qui la traverse du sud vers le nord.

Un grand nombre d'activités artisanales se sont développées depuis l'époque gallo-romaine jusqu'au début du XXème siècle sur les berges de la rivière.
Elle constituait tout d'abord une réserve alimentaire non négligeable, notamment au Moyen Age avec des variétés de poissons plus importantes qu'aujourd hui.

Une partie de la rivière en amont des vannes était aménagée en réserve de poissons appelée « vivier de l'évêque », car ce dernier y avait droit de pêche exclusif.
Sur les rives étaient également installés les artisans grands consommateurs d'eau : teinturiers, tanneurs ou blanchisseuses.
L'eau était enfin utilisée comme source d'énergie, différents moulins exploitant la force hydraulique : moulin à grain pour la fabrication de la farine, moulin à tan pour l'obtention du tanin extrait de l'écorce de chêne indispensable au travail du cuir, ou moulin à huile de colza, produit essentiel pour l'éclairage aux XVIIIème et XIXème siècles. 

Des ponts en pierre ont été édifiés sur les principaux axes de circulation, notamment rue de Nesmond, où l'Aure est canalisée dès le XIIIème siècle pour passer sous l'ancien hôtel-Dieu.

Joyau de l’architecture normande situé au cœur du secteur sauvegardé, la cathédrale de Bayeux fut dédicacée le 14 juillet 1077 par l’évêque Odon de Conteville en présence de son illustre frère, Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d’Angleterre.

Après de graves incendies au XIIème siècle, elle a été reconstruite en style gothique au XIIIème siècle.

La tour centrale fut entreprise au XVème siècle, sous l'évêque Louis d'Harcourt, et achevée au XIXème siècle, après les grands travaux d'Eugène Flachat.

Elle est sans conteste un chef-d'oeuvre de l'art gothique normand.

Chapelles Saint-Nicolas et Saint-Thomas Becket.

La crypte date du XIème siècle donc de la première construction de la cathédrale.

Les piliers sont dotés de chapiteaux décorés de feuilles d'acanthe.

La crypte recèle également deux chapiteaux historiés du XIème siècle découverts lors de travaux de restauration.
Les décorations, tels que les anges musiciens au-dessus des chapiteaux des piliers datent du XVème siècle.

Interdiction formelle de photographier, les images publiées ici ont été glanées sur le net.

La Tapisserie de Bayeux, document unique au monde, est une broderie de laine sur une toile de lin réalisée au XIème siècle.

Sur près de 70 mètres de long et 50 centimètres de haut, elle relate la conquête du trône d'Angleterre par Guillaume le Conquérant, de 1064 jusqu'au dénouement de la bataille d'Hastings.

1064 : le roi Edouard d'Angleterre envoie Harold en Normandie.

Harold doit confirmer à Guillaume qu'il sera le successeur d'Edouard sur le trône.

Pourtant, à la mort d'Edouard en 1066 Harold s'empare de la couronne d'Angleterre.

En réaction, Guillaume et ses troupes combattent Harold lors de la bataille d'Hastings. Harold et son armée sont vaincus le 14 octobre 1066.
 

Remarquablement conservée, la Tapisserie de Bayeux est inscrite au registre « Mémoire du Monde » de l’UNESCO, afin d’être protégée et recensée comme document d’intérêt universel.

Maintes fois sauvée au cours de l’Histoire, la « Telle du Conquest », son autre nom, continue de révéler ses secrets...à suivre ci-dessous..

A bientôt...