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23 Août 2015
Bonjour,
Nous avons quitté le Parc et repris la route vers le sud pour Šibenik à environ 340 km, il fait chaud... très chaud !!
Un peu déçues par les abords du centre de la ville et les alentours proches constitués d'immeubles très délabrés, la ville a perdu ses industries pendant la guerre, tout y a été détruit.
Arrivées à destination, nous consacrons l'après-midi à un repos bien mérité, farniente et bains de mer...
En fin de journée, la température baisse...un peu.. nous partons explorer la ville de Šibenik moins visitée que Dubrovnik, Split ou Zadar, Šibenik possède un charme et une personnalité bien à elle.
Elle fut fondée par des princes croates entre le IXème et le Xème siècle.
Venise s'en empare en 1412 et reste sous sa domination jusqu'en 1797.
Durant toute cette période, le danger viendra des Turcs, qui attaqueront la ville au moins sept fois. La peste y fera aussi de terribles ravages au XVIIème siècle.
En 1797, la chute de Venise, provoquée par les victoires de Bonaparte contre les Autrichiens en Italie, fut entérinée par le traité de Campo-Formio.
Autorités et habitants de Šibenik en profitent pour demander leur rattachement à l'Autriche.
Puis, en 1806, la France récupéra la ville et tenta de séduire les habitants en construisant des routes et un hôpital, en améliorant l'agriculture, l'instruction, etc..
A la fin du règne de Napoléon, Šibenik passe ensuite sous domination Autrichienne jusqu'en 1918.
......
Eglise Saint Yvan.
Le monastère historique de Saint-Lawrence (Samostanski vrt sv. Lovre) fut construit en 1650 en face de l'église franciscaine.
Les jardins entourant le monastère sont uniques en Croatie et il en existe beaucoup d’autres, particulièrement en Andalousie.
Deux allées fleuries, parfaitement alignées mènent à une superbe fontaine.
Des câpriers furent plantés dans les espaces des murs en pierre du monastère.
Les jardins furent abandonnés pendant plus de 100 ans avant d'ouvrir de nouveau en 2007 après un projet de rénovation entrepris par le lycée privé de Šibenik.
Dragutin Kis, l’architecte paysagiste croate qui remit le jardin en l’état actuel, reçut le premier Flora Millenium Award en 2000.
En plus des câpriers, sont cultivées des herbes méditerranéennes utilisées en cuisine, ainsi que des plantes médicinales.
Les jardins abritent aussi un restaurant et un café, et accueillent des soirées médiévales au cours desquelles des gens costumés servent des spécialités culinaires de la région.
Nous continuons par les venelles étroites et pentues bien protégées des rayons du soleil, peu de commerces ouverts, par contre beaucoup d'affiches proposant des chambres chez l'habitant.
En au d'une volée de marches, la petite chapelle de Tous les Saints nous offre une vue sur la cathédrale.
Malheureusement en très mauvais état et actuellement en restauration, la cathédrale Saint Jakov (Saint-Jacques) (1431 - 1535), témoigne des échanges considérables qui se sont déroulés entre l'Italie du Nord, la Dalmatie et la Toscane du XVème au XVIème siècle dans les domaine des arts monumentaux.
Les trois architectes qui se sont succédés sur le chantier de la cathédrale – Francesco di Giacomo, Georgius Mathei Dalmaticus et Niccolò di Giovanni Fiorentino – ont développé une structure bâtie entièrement en pierre et des techniques de constructions uniques, notamment pour les voûtes et la coupole de l'édifice.
La forme et les éléments décoratifs de la cathédrale, telle cette remarquable frise ornée de soixante et onze portraits sculptés de femmes, d'hommes et d'enfants, illustrent également la fusion réussie de l'art gothique et de la Renaissance.
La magnifique place principale du centre de la ville, on y sent l'influence italienne.
N'oublions pas, comme je l'ai écrit plus haut, que Šibenik est resté sous domination vénitienne de 1412 à 1797...
Le soir, nous nous sommes promenées sur le port pour profiter de la belle lumière du coucher de soleil et nous avons dîné dans un petit restaurant au bord de l'eau...
A suivre Skradin...