12 Juillet 2014
Bonjour,
Visite de l'île d'Antiparos, séparée de Paros par un chenal de 500 mètres , nous prenons le bus jusqu'au port d'embarquement du bac à Pounta sur la côte ouest de Paros, au sud de Parikiá.
L'île connut tout au long de l'histoire le même sort que sa grande voisine jusqu'au XVème siècle, où Crousinos Sommaripa donna l'île en dot à sa fille Maria lorsqu'elle épousa le Vénitien Giovanni Lorendano en 1437 (voir la création du Kastro plus bas). Cent ans plus tard, en 1537, conquête de Barberousse et domination ottomane puis russe de 1770 à 1774.
En 1794, l'île fut pratiquement rasée par les pirates venus du Magne et de Céphalonie.
La traversée ne dure que quelques minutes, sur le bac, bétonnière, camionnettes, pour l'approvisionnement de l'île en matériaux et denrées alimentaires.
Le style cycladique, maisonnettes blanchies et fleuries, n'échappe pas à Antiparos, pas ou peu de touristes pour l'instant mais on sent que les commerçants commencent les préparatifs pour saison qui va commencer la semaine suivante.
Nous avons été attirés par des cris joyeux d'enfants, en effet nous passons devant une école primaire, devant la porte d'entrée, les vélo des élèves sont "jetés" au sol, sans antivol ni attache de sécurité, cela me laisse rêveuse.... Quant à l'affiche sur le mur, je n'ai pas compris sa signification, fête de la famille ? des mères ? ou autre ?
A l’extrémite du village d'Antiparos, le Kastro fut construit au début de 1440 quand le seigneur Giovanni Loredano épousa Maria Sommaripa, comme je l’indiquais plus haut. Son architecture diffère complètement des autres châteaux forts érigés à la même époque sur d'autres îles de ce coin de Méditerranée. Le Kastro constitue en lui-même un complexe autonome, bâti autour d'une cour d’environ 54 mètres, au centre de laquelle se trouvait une tour dont seule la base subsiste aujourd'hui. Le périmètre de cette cour se compose de vingt quatre maisons de deux étages avec un mur continu de trois mètres d'épaisseur, sans balcons, ni fenêtres, formant ainsi le rempart. L'accès aux maisons se fait par une entrée unique pratiquée au sud du mur, (voir la 1ère photo) prolongée par une petite allée qui dessert toutes les habitations. Autre particularité : les maisons construites en pierre de pays, se composent d'un rez-de-chaussée plus bas que le niveau du sol, et de deux étages accessibles par des escaliers extérieurs : en pierre pour ceux qui mènent au 1er étage, et en bois pour ceux qui conduisent au 2ème étage. Par la suite, vingt quatre autres maisons de deux étages furent construites à l'extérieur du mur donnant ainsi naissance à un nouveau quartier. La bourgade actuelle a continué de se développer autour du Kastro.
Nous entrons dans une épicerie tenue par une dame très âgée, pour acheter un "pique-nique", pas de prix affichés, on prend une grosse pomme, deux tomates et une boite de sardines au piment, la dame ne pèse rien, elle "évalue" nos achats à .... 2 €, on est sur une île, approvisionnée par une autre île, le pays est en crise, malgré cela notre panier est largement en dessous de son prix, ce qui prouve que certaines idées reçues ont la vie dure..... Nous allons de l'autre côté de la baie et nous nous installons sur la plage de Siknekos.
Après notre délicieux déjeuner, nous tentons une petite randonnée vers le nord de l'île, et très vite, nous sommes empêchés d'avancer, des barrières solides barrent le sentier, nous rebroussons chemin ..
Pris par le temps, tenus pas les horaires du bac, nous n'avons pas pu découvrir d'autres endroits, nous tentons une petite promenade au sud du village, vers la baie de Psaraliki.